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Collectif Mixeratum Ergo Sum                           article de presse

Spectacle " Rien ne se perd " 2020 -2022

Création Festival de Caves 2021

Première résidence du 7 au 12 septembre 2020

au Théâtre du Pont Tournant - Bordeaux
Mise en sc
ène et texte : Natacha Roscio
Jeu, musique Fanny Delort

Comme beaucoup de gens, je perds beaucoup de choses.

Toutes sortes de choses, plus ou moins petites et importantes. Comment expliquer, justifier, et au final accepter la perte ?
Qu’elle soit temporaire et bénigne ou définitive et douloureuse… Comment je réagis ?
Une bizarrerie de la langue m’a frappée dès le départ : l’utilisation du même mot que ce soit pour parler d’une moufle ou d’une grand-mère. Comme si c’était comparable.

J’aime l’absurdité de comparer une chose à une personne, quand on la perd.
Ça fait quoi quand on perd quelqu’un, quelque chose ? Quels sont les points communs aux deux situations ?
J’ai toujours envie de digresser et rentrer dans des détails inutiles …
Tourner autour du pot, en s’écartant du sujet pour mieux le cerner.
Mon père est mort mais justement comme j’ai perdu ma gourde je me suis dis que j’allais en faire un sujet de spectacle passionnant parce que tout le monde perd sa gourde ou un gant un jour où l’autre…

« Je perds toujours mes chouchous. Élastiques pour cheveux. Quand tu as les cheveux longs et que tu veux prendre une douche sans te mouiller les cheveux. Ce qui m’arrive souvent à moi. Ça m’énerve ! Je me dis “je vais prendre une douche”, je me dirige vers la douche. Là je me dis mes cheveux sont sales ou pas ? Non ça va je ne vais pas les laver… je vais les attacher… avec un… chouchou.. où sont mes chouchous ?
(…)
Quand je veux dire un trou Mais que je ne m’en rappelle puits. alors ça catacombe
Je dégringole. Sans savoir comment je me recouvre au fond L’escalier remonte boyau de l’autre côté 
La pente décédée Sans issue dessous Sans cachette perdue ça joue à cache cache sauve qui peut creuse ton tronc, ton arbre cercueil Love toi, love toi même avant qu’autrui ne malotru 
Avant que ça se cabosse dans ta tête Lève ton nez du bout des doigts
Regarde la pierre qui épitaphe L’eau rebondit du gouffre enterre les vagues béantes »

Natacha Roscio, Rien ne se perd, 2020

FANNY DELORT

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